Paysage par ma fenêtre

Des rendez-vous manqués

Pendant une pause dans mon jeu je m’évade
Que vois-je par la fenêtre? L’été splendide
Je perds tant de temps bêtement en ce bel août
Suis-je préoccupé par cela? Non je joue.

Ici des bourdons font « Bzz » autour d’un bouleau
A gauche des brebis boivent et broutent de l’herbe
Végéter sur l’écran quelle idée! Il fait beau …
Dehors un monde s’agite et il est superbe

La vie que tu gâches en ignorant ses merveilles
Vie que tu peux sauver avec le bouton veille
Continue en perdant ton unique jeunesse
Et regrettant tu termineras ta vieillesse

J’ai envie de te balancer dans les ordures
En observant ta nuisible désinvolture
Suis cette voie et le blues viendra mon garçon
Inconscient des appels sauveurs de ta raison

F.H

Extinction d’un jour                             

En cette fin de journée,
Le doux soleil de janvier,
Part vers d’autres horizons,
Se cache et tourne en rond.

Les nuages qui prennent place,
Nous prenant de haut sans cesse,
Sans scrupules nous menacent,
Sans scrupules se déversent.

Les maisons à ma portée,
Semblent vides, sans familles,
Parties pour la journée,
Un beau dimanche sans pluie.
Mathusalem s’est moqué,
De cette journée banale,
Sur toute une éternité.
Sans prix pour l’homme banal.

Une toute dernière brise,
Ce qui reste des rayons,
La nuit avec ses chaussons,
Reste là, par feignardise.

S.A

Mouvement Naturel

Sous un dôme surplombant
Toute une ville éblouie
Par un soleil flamboyant,
Qui ne manque pas de vie,
Se baladent des passants.

Une centaine d'oiseaux blancs,
Virevoltant dans le ciel,
Vadrouillent au gré du vent,
Dans le congrès officiel
Des arbres se pavanant.

Orchestrés par le doux vent,
Les arbres ouvrent le bal.
Bien qu'il n'y ait pas de chants,
Les oiseaux n'ont aucun mal
A s'accorder sur-le-champ.

G.G

LA CONTEMPLATION

 

     C’est un temps bien triste aujourd’hui. Une mer blanche envahit le ciel bleu. Personne ne sort et les oiseaux se cachent. Le temps semble jouer sur notre humeur.

      Une pluie se prépare et les maisons l’attendent.

Tous pareils…

     Toits orange, cheminées, fenêtres, saletés ; toits orange, cheminées, fenêtres, saletés et ainsi de suite pendant un long moment. Les maisons suivent une mode. Heureusement, leur architecture est différente. Derrière celles-ci, un autre style de bâtiment se présente. Cette fois, il n’y a pas de toits, ils sont jaune pâle mais toujours aussi sales. Ce sont des appartements. Chaque type de logement suit une mode bien définie, comme les hommes.

Pour chaque classe sociale, il y a une mode. Les plus riches suivent une tenue classe et chère avec élégance et ceux qui le sont moins, les garçons qui se promènent dans la rue, sont vêtus d’un training, de baskets, tout ce qui fait référence à la gym. On crée alors un mur entre ces individus; nous savons à quel groupe ils appartiennent. Et on nous dit qu’il faut tous être égaux. Une belle représentation de l’homme…

     Nous sommes en hiver, bien que cela n’en est pas un mais les arbres se dénudent.

Tous pareils…

     Sauf un sapin qui reste toujours aussi vert, même si l’on voit son tronc, ses branches se cachent sous ses épines.

Sous cet arbre, on voit de la vie, la nature. Quelques buissons en bonne santé s’y trouvent.

Malheureusement, cette nature est délimitée. A côté de ces petits arbres, un mur sépare un territoire d’un autre. Même la nature appartient à l’homme. De nos jours, plus rien ne peut fuir l’homme. L’homme contrôle tout. L’homme est partout. Une belle représentation de l’homme…

    A ma droite, un mur du bâtiment dans lequel je vis m’empêche de voir ce qui se trouve derrière, mis à part les membres squelettiques d’un arbre. Au bord du mur, de l’autre côté, une toute petite maisonnette avec un toit, gris foncé, se montre timidement. Un nichoir peut-être. Même si ce n’en est pas un, je préfère me dire que c’est cela pour avoir une petite lueur d’espoir envers l’homme qui, même s’il détruit énormément, construit afin d’aider les autres petits habitants de ce monde.

    Je pourrais entrer dans le détail près et dire tout ce que je vois mais mon humeur ne m’en donne pas l’envie. Décrire tout le paysage ne permet pas de voir qui nous sommes. Mais dire ce que nous voyons, aidera le lecteur à comprendre notre personnalité.

    Continuons notre exploration de l’horizon. Tout au fond, au-delà un immeuble en forme de tour avec une longue antenne au sommet de la tête, d’autres bâtiments y sont. Cela ne se termine pas, c’est sans fin. Je ne regarde à travers ma fenêtre qu’une toute petite partie du monde. Nous sommes si petit, par rapport à cette étendue, je ne suis même pas une tache de peinture sur un tableau, je ne suis qu’une poussière. Mais c’est avec les autres êtres, les autres décors, que nous formons une peinture.

   Comme un petit jouet, je regarde ce qu’il y a de l’autre côté de la fenêtre, enfermée dans une chambre, et à admirer l’immensité d’un si beau monde, pensive. Malgré un temps triste aujourd’hui, malgré une humanité qui traverse un moment difficile, cela change. Le ciel bleu apparaît et disparaît, et moi, je regarde le temps changer comme le monde évoluer, enfermée dans ma chambre.

A.M
 

LE NOUVEL AN

Je me suis réveillée en ce premier janvier,
Avec le désir de bien débuter l’année.
Par la fenêtre, je vois le ciel éclairé,
D’un bleu exceptionnel pour l’hiver entamé.

Agréablement, j’entends les oiseaux chanter
Sinon, rien ne se passe après la nuit agitée !
Le calme plane, pas de vent, pas de voisins
Qui parlent trop fort, d’enfants qui jouent dans les jardins.

En observant les arbres soit nus, soit feuillus,
Je me dis qu’il existe moult types de personnes.
À l’avenir, je déciderai de mon futur,
C’est-à-dire : je ne passerai plus pour une conne !

Aujourd’hui, je me suis levée déterminée !

C.S

Waiting

Les vieilles chouettes fatiguées d’aujourd’hui
Quand Nyx recouvre le ciel de son long manteau
Se hâtent lentement vers leurs doux petits nids
Avant de se nicher derrière leurs rideaux
Jettent prudemment un dernier regard curieux
Leurs vieux coeurs palpitant pour le scandaleux.

La douce haleine fraîche du vent m’engourdit
Près de ma fenêtre, je m’endors doucement.
Folles chimères, j’échappe à mes lourds soucis
Et Morphée nous emporte tous aimablement.

Plus de bruits, plus d’odeurs, juste des sensations.
Le vent nous embrasse, tout n’est plus qu’abstraction.

J.R

LE MANQUE

En ces temps gris, mon goût pour les métaphores
S’évanouit à cette vue depuis mon lit :
Là où le vent est frère d’arme de la vie
Il ne fait qu’imager un paysage mort

Les oiseaux ennuyés semblant se reposer
Ont laissé à ces quelques feuilles matures
En rythme continu le soin de virevolter
Faisant leur ballade, battant la mesure

Le ciel épuisé guette depuis trop longtemps
Un signe de vie du nouveau locataire,
La neige, qui de joie remplissait mes moments
Et qui plus que jamais semble légendaire 

Je dépéris face à cette triste vision
Envolées ma gaieté, mon imagination
Moi qui voulais sortir durant mes vacances
Pourrai au moins travailler mon éloquence

L.C

Apaisant paysage blanc

Le soleil a disparu derrière les montagnes enneigées,

Laissant place à un ciel bleu orangé.

Une forêt de sapins saupoudrés de blanc est traversée

Par une longue piste de ski qui descend dans la vallée.

 

Tout est calme, la journée est presque finie.

Je ne vois plus personne, ils sont probablement tous partis.

Derrière la fenêtre repose, dans le jardin, un étang gelé.

Un chien marche dessus et évite de peu d’y tomber.

 

Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire

Bien que le pauvre aurait pu y périr…

Il fait de plus en plus sombre,

 

Les montagnes sont maintenant plongées dans la pénombre.

Ah ! Quelle belle journée qui s’achève !

Mes yeux se ferment et je m’évade dans mes rêves.

 

S.B

© 2016 Tous droits réservés.

Créer un site internet gratuitWebnode